Monument Corbett
Bien avant que l’île Bonaparte ne tombe aux mains des Anglais en Juillet 1810 et avant même le coup de force de 1809 à St Paul, dont le résultat fut une occupation de la ville pendant 2 semaines, les Sainte Rosiens avaient été témoins de la présence de la flotte anglaise sur leurs rivages. En ce début du XIXème siècle le plan des Anglais est de s’emparer des Mascareignes. Ils maintiennent un blocus autour des iles, et la position privilégiée de Sainte Rose et du Pays Brûlé sur la route reliant l’île de France et l’île Bonaparte explique sans doute la forte présence répétée de la flotte Britannique dans les parages.
Une première manifestation des hostilités a lieu en Décembre 1808 face aux batteries de Sainte Rose. Un navire arabe qui a trouvé refuge au mouillage de Sainte Rose se fait attaquer par les Anglais qui croisent à proximité sans que les canonniers de Sainte Rose puissent réagir, le capitaine arabe ayant mal placé son bateau. Les hommes se trouvant sur le pont sont massacrés et les Anglais s’emparent du navire. Deux Sainte Rosiens sont tués lors de cet épisode.
Durant l’année 1809 la présence anglaise se fait de plus en plus insistante. Au mois d’Aout, le 11, la frégate « Néreide » sous le commandement du Capitaine Corbett et sa corvette d’accompagnement le « Saphir » passent devant St Paul et continuent vers Sainte Rose. Le 16 Aout la frégate s’approche de la côte ; s’ensuit alors un échange de coup de feu. Deux débarquements auront lieu lors de cet épisode. Des exigences anglaises concernant des vivres, des affrontements entre les hommes du Capitaine Corbett et la Garde Nationale venue en renfort depuis St Benoît, des embuscades tendues à l’ennemi Sainte Rose vit pendant une dizaine de jours ce que l’on appelle aujourd’hui la bataille des Anglais. Plus tard dans l’ouvrage « La Guerre aux îles de France et de Bourbon 1809 1810 » M Le Colonel H. De Poyen écrit en note du chapître rapportant ces faits :
« Le fait parut cependant assez glorieux aux Anglais pour que plus tard lorsqu’ils furent maîtres de l’île ils aient trouvé bon d’ériger une petite pyramide commémorative de cette attaque »
Mention n’est pas faite ici du Capitaine Corbett qui au demeurant était tenu en estime par ses supérieurs pour sa connaissance des rivages des Mascareignes. En fait le commandant de la « Néréide » à qui on associe le mausolée devait trouver la mort bien après l’épisode Sainte-Rosienne. Rentré en Angleterre, le Capitaine quitte Plymouth en Juin 1810 à bord du navire « Africaine » pour Madras. Après un arrêt à l’île Rodrigues pour s’approvisionner en eau et aux nouvelles de la reddition de l’île Bonaparte il décide de rejoindre la flotte du commodore Rowley alors présente sur les lieux . Alors qu’il fait route vers l’île redevenu Isle Bourbon a lieu un échange de feu avec deux frégates Françaises l’Astrée et l’Iphigénie. Un boulet emporte le pied droit du capitaine Corbett. Il meurt six heures après avoir été amputé de la jambe.
Ainsi l’homme que Bouvet décrivait comme « élève et favori de Nelson, marin distingué, d’une activité et d’une hardiesse extraordinaire » (Corsaire de Napoléon : les campagnes de l’Amiral Bouvet) trouva la mort alors que lui Bouvet était aux commandes de l’ « Iphigénie ».
Ses hommes enterrèrent son corps dans le mausolée qui porte encore aujourd’hui son nom même si sa dépouille fut par la suite enlevée.
Rivages et Patrimoine

Bien avant que l’île Bonaparte ne tombe aux mains des Anglais en Juillet 1810 et avant même le coup de force de 1809 à St Paul, dont le résultat fut une occupation de la ville pendant 2 semaines, les Sainte Rosiens avaient été témoins de la présence de la flotte anglaise sur leurs rivages.

En ce début du XIXème siècle le plan des Anglais est de s’emparer des Mascareignes. Ils maintiennent un blocus autour des iles, et la position privilégiée de Sainte Rose et du Pays Brûlé sur la route reliant l’île de France et l’île Bonaparte explique sans doute la forte présence répétée de la flotte Britannique dans les parages.

Une première manifestation des hostilités a lieu en Décembre 1808 face aux batteries de Sainte Rose. Un navire arabe qui a trouvé refuge au mouillage de Sainte Rose se fait attaquer par les Anglais qui croisent à proximité sans que les canonniers de Sainte Rose puissent réagir, le capitaine arabe ayant mal placé son bateau. Les hommes se trouvant sur le pont sont massacrés et les Anglais s’emparent du navire. Deux Sainte Rosiens sont tués lors de cet épisode.

Durant l’année 1809 la présence anglaise se fait de plus en plus insistante. Au mois d’Aout, le 11, la frégate « Néreide » sous le commandement du Capitaine Corbett et sa corvette d’accompagnement le « Saphir » passent devant St Paul et continuent vers Sainte Rose. Le 16 Aout la frégate s’approche de la côte ; s’ensuit alors un échange de coup de feu.

Deux débarquements auront lieu lors de cet épisode. Des exigences anglaises concernant des vivres, des affrontements entre les hommes du Capitaine Corbett et la Garde Nationale venue en renfort depuis St Benoît, des embuscades tendues à l’ennemi Sainte Rose vit pendant une dizaine de jours ce que l’on appelle aujourd’hui la bataille des Anglais. Plus tard dans l’ouvrage « La Guerre aux îles de France et de Bourbon 1809 1810 » M Le Colonel H. De Poyen écrit en note du chapître rapportant ces faits :

« Le fait parut cependant assez glorieux aux Anglais pour que plus tard lorsqu’ils furent maîtres de l’île ils aient trouvé bon d’ériger une petite pyramide commémorative de cette attaque »

Mention n’est pas faite ici du Capitaine Corbett qui au demeurant était tenu en estime par ses supérieurs pour sa connaissance des rivages des Mascareignes.

En fait le commandant de la « Néréide » à qui on associe le mausolée devait trouver la mort bien après l’épisode Sainte-Rosienne. Rentré en Angleterre, le Capitaine quitte Plymouth en Juin 1810 à bord du navire « Africaine » pour Madras. Après un arrêt à l’île Rodrigues pour s’approvisionner en eau et aux nouvelles de la reddition de l’île Bonaparte il décide de rejoindre la flotte du commodore Rowley alors présente sur les lieux. Alors qu’il fait route vers l’île redevenu Isle Bourbon a lieu un échange de feu avec deux frégates Françaises l’Astrée et l’Iphigénie. Un boulet emporte le pied droit du capitaine Corbett. Il meurt six heures après avoir été amputé de la jambe.

Ainsi l’homme que Bouvet décrivait comme « élève et favori de Nelson, marin distingué, d’une activité et d’une hardiesse extraordinaire » (Corsaire de Napoléon : les campagnes de l’Amiral Bouvet) trouva la mort alors que lui Bouvet était aux commandes de  « L'iphigénie ».

Ses hommes enterrèrent son corps dans le mausolée qui porte encore aujourd’hui son nom même si sa dépouille fut par la suite enlevée.

 


                                 

                                                                                                                                    Rivages et Patrimoine

 

 

 

 

 

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